Gandalf le Pélerin Gris et Gandalf le Blanc ou Mithrandir, Olorin, Tharkun et Incanus

Gandalf par John Howe

Au commencement, il y avait Eru Ilúvatar. Il avait la capacité de donner vie aux choses grâce à la flamme impérissable, le Feu secret. Il créa des esprits immortels appelés Ainur à partir des différentes parties de son esprit. Chacun des Ainur possédait un pouvoir qui lui était propre.

Eru et les Ainur par Anna Kulisz

La Flamme imperissable

Eru Ilúvatar bien avant l’aube des temps conçut les Ainur afin que par leurs chants conjoints ou disjoints, ils créent les paysages, la faune et la flore du monde qu’il baptisa Ëa. Parmi ces Ainur, il y avait des Puissances supérieures, dont les Valar (Vala au singulier, et Valie au féminin) pour ceux qui s’établirent dans ce monde, et des Puissances Moindres, les Maïar.

Une représentation barbu d’Eru Ilúvatar. Ne ressemble t’il pas à Gandalf ?

Pour les aider dans cette tâche, des Maïar, en général servant un Vala ou une Valie, c’est-à-dire ceux parmi les Ainur de Puissance supérieure qui descendirent sur Ëa pour créer ce qu’ils pouvaient avaient envie d’y apporter selon leurs désirs profonds, se joignirent à eux.

Dans plusieurs cas, les Maïar changèrent de maître ou de maîtresse selon leur choix et leur destinée. Par exemple, Sauron (ou Mairon) servit d’abord Aulë puis Melkor.

Valar et Valie par Aaloei – de gauche à droite de haut en bas : Mandos, Varda, Oromë – Yavanna, Nienna, Aulë – Vairë, Manwë, Melkor – Nessa, Estë, Ulmo – Lorien, Vana, Tulkas
Quelques Maïar

Ainsi, le Maïa qui fut nommé Olórin eu également plusieurs maîtres : Manwe le Seigneur des Valar, et la Valie Nessa qui lui enseigna une part de son savoir.
Mais il servait directement avant tout en tout premier Ilúvatar lui-même, en tant que serviteur du Feu secret.

Nienna enseigne la compassion à Olorin

Nous connaissons bien mieux Olórin sous son nom commun que lui donnait ses amis et les hobbits : Gandalf.

Comme vous l’avez compris, cette fiche et ce topic lui est dédié, de manière tout à la fois interne et externe, et nous allons revenir ici avec quelques détails non exhaustifs bien sûr sur ce qu’est mais aussi ce que signifie Gandalf pour JRR Tolkien, pour la postérité, pour de nombreux analystes et avant tout pour nous-mêmes.

C’est en effet en lisant le Seigneur des Anneaux qu’on comprend, non sans prendre les précautions d’usage devant ce genre d’interprétation, qu’il est possible qu’il soit en quelque sorte une sorte d’avatar ou en tout cas d’envoyé d’Ilúvatar, lorsqu’il se dépare de son manteau gris synonyme d’altération, de doute et de dissimulation pour s’habiller de blanc, geste considérablement symbolique évoquant tout à la fois la pureté, la lumière, le nettoyage, la transformation, la révélation, la sanctification, la résurrection et le divin. Sa robe est en quelque sorte son suaire, et Gandalf en filigrane devient même à ce moment précis, et un peu avant après sa chute fatidique du haut du Zirakzigil, une sorte de christ qui ne dit pas son nom. En témoigne ce moment particulièrement fort du livre (et des films !) où ses compagnons, le pensant mort, le prenne pour Saruman avant que dans une vive lumière il leur révèle son identité réelle et nouvelle. Ils prennent alors conscience que leur ami non seulement a survécu mais qu’il est devenu désormais Gandalf le Blanc.

A ce sujet, il n’est pas anodin que Tolkien ait donné autant de noms différents à Gandalf. Pour ce philologue amoureux des langues, il n’y avait en effet pas de meilleur moyen de montrer ainsi l’importance et l’influence sans pareil qu’il avait pour les différents peuples de la Terre du Milieu. Il est d’ailleurs probable qu’il ait porté bien d’autres noms au cours de sa longue histoire, car son âge est incalculable. Il est né comme dit en introduction avant même le début du temps, et de son décompte, dans les sphères immortelles.

Dans la série télévisée librement adaptée (comprendre non canon même si il n’y a en réalité pour pleins de raisons que je ne détaillerais pas ici ) Les Anneaux de pouvoirs, Gandalf arrive amnésique dans les Terres du Milieu non loin de ce qui allait devenir le Mordor durant le Second Age, au sein d’une sorte de comète de feu venant d’on ne sait trop où.

Gandalf dans les Anneaux de Pouvoir

Dans les textes les plus connus, il est dit qu’il débarque aux alentours de 1000 du Troisième Age en Terre du Milieu, après avoir traversée la Belegaer jusqu’aux Mithlond où il est accueilli ainsi que les 2 autres Mages Curufin et Radagast , tous des Maïar évidemment puisque les 5 mages forment à eux tous l’ordre des Istari, par Cirdan le constructeur de navire.
Mais dans au moins deux œuvres de Tolkien, qu’on peut lire dans les Contes et Légendes Inachevés et dans les appendices du Seigneur des Anneaux, est consigné que cela n’était pas la première incursion de Gandalf en Terres du Milieu d’Endor. En effet, à l’époque d’avant la submersion du Beleriand, il y est écrit que Olorin s’était à plusieurs reprises rendu en Beleriand sous la forme d’un esprit, parmi d’autres Gardiens envoyés par les Valar au Premier Age.

Arrivée des Istari, conduit par leur chef, Curufin, devant Olorin, le Second de l’Ordre

Dans tous les cas, vers l’an 1000 3A, lorsque l’Ombre commença à se manifester à nouveau, Olórin fut choisi par ses maîtres pour devenir l’un des cinq Istari qui allèrent en Terre du Milieu pour aider les peuples libres dans leur lutte contre le Mal. Par sagesse, il refusa de prendre la tête de l’Ordre, et à son arrivée aux Havres Gris, Círdan lui fit don de son anneau Narya, l’un des Trois Anneaux Elfiques, celui du Feu.

Sachant tout cela on peut avancer l’histoire résumée suivante en ce qui concerne Gandalf – en approche interne :

Imagine un monde plongé dans les ténèbres de l’éternité, bien avant que les étoiles ne scintillent dans le ciel. Là, dans les vastes étendues du Vide, Eru Ilúvatar, l’Être Suprême, méditait sur ses créations, cherchant à insuffler vie à une force de sagesse et de bonté.

Un jour, dans un moment de pure inspiration, Ilúvatar décida de créer un être qui incarnerait la lumière de la sagesse et la chaleur de la compassion. Il se plongea alors dans une intense méditation, puis ouvrit son cœur et sa pensée pour donner naissance à un esprit d’une rare magnificence.

Olórin par ]Angelmaker

Ainsi naquit Olórin, une essence lumineuse et subtile, née du souffle même d’Ilúvatar. Olórin était différent des autres esprits. Sa présence évoquait une douce chaleur et une lumière tamisée, rappelant la lueur apaisante d’une bougie dans l’obscurité. Il portait en lui une immense connaissance et une compréhension profonde des cœurs et des esprits des êtres vivants.

Ilúvatar contempla son œuvre avec une profonde satisfaction. Il savait qu’Olórin jouerait un rôle crucial dans les âges à venir, apportant espoir et conseil à ceux qui en auraient besoin. Olórin, de son côté, sentait un amour profond pour toutes les créatures de ce monde en devenir et était prêt à consacrer son existence à leur bien-être.

Avec une voix douce mais puissante, Ilúvatar appela Olórin à ses côtés et lui confia une mission sacrée : être le guide et le protecteur des âmes errantes, éclairer les chemins obscurs et apporter réconfort et sagesse à ceux qui se perdraient en chemin. Olórin accepta cette mission avec humilité et détermination, sachant que son voyage serait long et parsemé d’épreuves.

Après avoir reçu sa mission sacrée de la part d’Ilúvatar, Olórin se prépara à embrasser son rôle de guide et de protecteur des âmes. Sa première action fut de descendre dans les terres d’Aman, où il se mêla aux autres Maiar et apprit de leurs savoirs et de leur sagesse.

Manwe et son serviteur Olorin, ici sous l’apparence de Gandalf.

Parmi les Puissances, Manwë, le Seigneur des Vents, et Varda, la Reine des Étoiles, prirent un intérêt particulier pour Olórin. Manwë, dont la sagesse et la bienveillance étaient sans égales, considérait Olórin comme un élève prometteur. Il voyait en lui un esprit doté d’une grande compassion et d’une profonde compréhension. Olórin passait de nombreuses heures en compagnie de Manwë, écoutant ses conseils et apprenant les secrets des cieux. Leur relation était empreinte de respect mutuel et de confiance.

Varda, dont la lumière éclairait les recoins les plus sombres de l’univers, trouvait en Olórin un allié précieux. Sa capacité à inspirer et à réconforter les êtres vivants la touchait profondément. Elle lui confiait souvent des missions secrètes pour apporter espoir et lumière là où les ténèbres menaçaient de prendre le dessus. Olórin admirait Varda pour sa pureté et sa dévotion à la lumière, et il s’efforçait de suivre son exemple en toutes choses.

Olórin et Nienna

En Valinor, Gandalf passait son temps dans les Jardins de Lórien où il cherchait la compagnie de Nienna. Olórin partageait une relation unique avec cette Valie, la Dame des Larmes. Nienna, dont la tristesse infinie était empreinte de compassion, trouvait en Olórin une âme sœur. Elle lui enseignait la patience et la sagesse que l’on acquiert à travers la souffrance et la pitié. Leur relation était marquée par une profonde compréhension mutuelle, et Olórin trouvait réconfort et force dans les enseignements de Nienna. Ils passaient souvent du temps ensemble, méditant sur la nature de la souffrance et la nécessité de la compassion dans le monde.

Mais Olórin ne se contenta pas de demeurer dans les terres bénies. Il sentait que sa véritable mission l’attendait dans les contrées plus sombres et éloignées.

Olórin en Valinor, par Andrecaezar

Il descendit donc dans les terres d’Endor, où il se mêla invisible et sous forme d’esprit aux autres Maiar et apprit de leurs savoirs et de leur sagesse.

Dans les vastes forêts de Beleriand, il rencontra ou plutôt inspira de sa présence invisible les Elfes, qui le surnommeraient bien plus tard Mithrandir, le Pèlerin Gris. Bien qu’il était invisible, sa présence inspirait respect et révérence. Olórin partagea ainsi conseils et connaissances avec les Elfes, les aidant à comprendre les mystères du monde et les dangers qui les guettaient.

Bientôt il fut soucieux car dans la Terre du Milieu, le mal de Morgoth et de Sauron commençait à étendre ses ténèbres.

Une nuit, alors qu’il méditait sous forme d’esprit sous les étoiles, Olórin eut une vision d’un peuple encore plus jeune que les Elfes : les Humains. Conscient de leur fragilité et de leur potentiel, il décida de se rendre parmi eux pour leur inspirer lumière et guidance. Il traversa des montagnes, des rivières et des vallées, chaque pas étant guidé par son désir de protéger et d’éclairer.

Olórin inspira ainsi des rois et des paysans, des savants et des artisans, toujours cherchant à élever leurs esprits et à nourrir leur cœur. Sa sagesse et sa bienveillance semèrent des graines de courage et de savoir partout où il allait, laissant par derrière lui une trace de bonté et d’espoir.

Ainsi, les toutes premières actions d’Olórin furent marquées par son désir ardent de comprendre et d’aider toutes les créatures de la Terre du Milieu. Son voyage était à peine commencé, mais déjà, il laissait entrevoir la grandeur et la noblesse de sa mission.

Tout ce temps, son corps visible resta en Aman, par contre, car il n’était pas encore temps de se dévoiler aux peuples libres et à leurs ennemis. Des âges durant.

Enfin, sous un ciel étoilé, par une nuit calme de l’an 1000 du Troisième Âge, Olorin, l’un des plus sages Maiar, reçut un appel pressant des Valar. La menace de Sauron renaissait, et il était temps pour lui de se rendre de nouveau en Terre du Milieu, sous une forme physique cette fois. Vêtu des habits d’un vieil homme sage et bienveillant, il s’embarqua pour une mission cruciale.

Cirdan et Narya par Alystraea

Il traversa les vastes mers et, alors que l’aube commençait à poindre, il arriva aux Havres Gris. Là, sur les rivages brumeux, se tenait Círdan le Charpentier de Navires, un seigneur elfe à la sagesse infinie. Círdan, voyant l’aura lumineuse qui entourait Gandalf, sut immédiatement qu’il était en présence d’un être extraordinaire.

Avec une grande révérence, Círdan offrit à Gandalf Narya, l’Anneau de Feu, l’un des trois Anneaux de Pouvoir forgés par les Elfes. Cet anneau, étincelant de flammes invisibles, était destiné à inspirer courage et espoir aux peuples libres, et il sut naturellement qu’il ne pouvait en faire meilleur usage que de le confier à celui qui fut bientôt appelé par les hommes et les hobbits Gandalf.

Gandalf accepta ce cadeau avec humilité, conscient du lourd fardeau qu’il portait désormais.

Ainsi commença le périple de Gandalf en Terre du Milieu. Il parcourut les vastes étendues de cette terre, tissant des liens d’amitié et forgeant des alliances avec les Grands Aigles, notamment Gwaihir leur Seigneur au Troisième Age et qu’il soigna d’une blessure causée par une flèche empoisonnée, les Elfes, les Hommes et les Hobbits. Son visage, marqué par la sagesse et la bonté, devint bientôt familier aux habitants de ces contrées.

Gandalf et Gwahir, par Ivan Cavini

À Imladris, chez Elrond, il échangea des savoirs anciens et des récits épiques, consolidant une amitié précieuse avec ce seigneur demi-elfe. À Lothlórien, il rencontra la majestueuse Galadriel, dont la clairvoyance et la grâce l’impressionnèrent profondément. Il parcourut les villages des Hommes, les mines des Nains et les collines verdoyantes de la Comté, où il découvrit la simplicité et la bravoure des Hobbits.

Au fil des années, Gandalf devint une figure légendaire, un guide infatigable et un protecteur des peuples libres. Malgré les dangers et les ténèbres qui s’amoncelaient à l’horizon, sa présence inébranlable et son cœur vaillant inspirèrent tous ceux qu’il rencontra.

Ses rêves et visions, inspirés par la Vala Nienna, lui donnaient une profonde empathie pour les peuples de la Terre du Milieu.

Gandalf et Nienna par Eldamaranquendi

Lorsque la menace de Sauron se fit plus pressante, Olorin fut en réalité choisi pour porter le fardeau d’une mission sacrée. C’est pour cela qu’il quitta les rivages ensoleillés de Valinor pour les terres ombragées de la Terre du Milieu, adoptant l’apparence rassurante d’un vieil homme sage et bienveillant.

Gandalf était également connu sous d’autres noms. Les Elfes de l’Ouest l’appelaient Mithrandir, le « Pèlerin Gris », en référence à son apparence de voyageur vêtu de gris. Les Nains le nommaient Tharkûn, et dans les régions du Sud, il était appelé Incánus.

Ainsi, Gandalf le Gris, autrefois Olorin en Valinor, marcha sur les terres du destin, portant avec lui l’espoir, la sagesse et la lumière, prêt à affronter les ténèbres de Sauron et à rallumer les flammes de la résistance.

Narya, son anneau scintillant, symbole d’espoir et de courage, devint son compagnon invisible tout au long de ses pérégrinations.

Ainsi commença l’épopée de Gandalf, le Pèlerin Gris, qui parcourut sans relâche les contrées de la Terre du Milieu, tissant des liens d’amitié et forgeant des alliances. Dans les salons éclairés d’Imladris, il échangea des récits anciens avec Elrond, consolidant une amitié profonde et précieuse.

Et c’est dans les bois dorés de Lothlórien, sous l’ombre des arbres millénaires, que deux figures légendaires se sont rencontrées pour la première fois : Gandalf le Gris et Galadriel, Dame des Lumières. Leur amitié naquit dans un éclat de sagesse partagée et d’un profond respect mutuel.

Galadriel, avec ses cheveux d’or et ses yeux perçants, était l’une des Elfes les plus puissantes de la Terre du Milieu, porteuse de Nenya, l’Anneau de l’Eau. Sa clairvoyance et sa grâce illuminaient la forêt de Lothlórien, et son pouvoir était une balise de lumière contre les ténèbres grandissantes de Sauron. Lorsqu’elle rencontra Gandalf pour la première fois, elle vit en lui non seulement un sage, mais aussi un esprit compatissant et courageux, capable d’unir les peuples libres contre le mal.

Gandalf, de son côté, fut impressionné par la majesté et la profondeur de Galadriel. Elle lui offrit l’hospitalité et la sagesse, partageant avec lui des connaissances anciennes et des prophéties secrètes. Ensemble, ils méditèrent sur les défis à venir et les moyens de renforcer la résistance contre Sauron. Leurs conseils et leurs échanges étaient marqués par une compréhension mutuelle et une admiration réciproque.

Dans les moments les plus sombres, Gandalf trouvait du réconfort en se rendant à Lothlórien, où Galadriel lui offrait un refuge loin des batailles et des intrigues. Sous les étoiles scintillantes, ils discutaient des stratégies pour contrer les forces du mal, et leurs esprits se liaient dans une alliance indéfectible.

Lors de la formation de la Communauté de l’Anneau, Gandalf et Galadriel travaillèrent de concert pour assurer la réussite de la quête. Galadriel offrit des dons précieux à chaque membre de la Communauté, y compris une fiole de lumière à Frodo, qui se révélerait cruciale dans les ténèbres de la Terre du Milieu.

Même après la transformation de Gandalf en Gandalf le Blanc, leur amitié demeura intacte. Ils savaient que leurs forces combinées étaient essentielles pour la victoire contre Sauron. Lorsque la guerre de l’Anneau prit fin et que les ténèbres furent dissipées, Gandalf et Galadriel se saluèrent une dernière fois aux Havres Gris, avant de quitter la Terre du Milieu pour les Terres Immortelles.

Ainsi, l’amitié entre Gandalf et Galadriel fut une lumière guideuse dans les heures les plus sombres, une alliance forgée dans la sagesse, la confiance et l’admiration mutuelle, qui joua un rôle crucial dans la survie et la renaissance des peuples libres.

Au fil des années, Gandalf se lia également aux peuples des Hommes et des Nains. À Minas Tirith, il offrit ses conseils aux intendants du Gondor, les encourageant à préparer leurs défenses contre l’ombre grandissante de Sauron. Dans les mines d’Erebor, il se lia d’amitié avec les Nains et s’efforça de raviver la flamme de leur gloire passée.

Son voyage le conduisit jusqu’à la paisible Comté, où il découvrit la simplicité et la bravoure des Hobbits, qu’il éblouit et rendit enthousiastes en lançant ses fameux feux d’artifice. C’est là qu’il rencontra Bilbo Baggins, et, voyant en lui une lueur de potentiel, il l’entraîna dans une aventure périlleuse pour récupérer le trésor des Nains d’Erebor. Cette quête aboutit à la rencontre fortuite avec l’Anneau Unique, un artefact qui allait façonner le destin du monde.

Lorsque la menace de Sauron se précisa, Gandalf réunit les membres de la Communauté de l’Anneau à Fondcombe au conseil d’Elrond. Ensemble, ils entreprirent la quête héroïque de détruire l’Anneau Unique dans les flammes de la Montagne du Destin. À travers les étendues glacées de Caradhras, les profondeurs sombres de la Moria et les plaines vastes du Rohan, Gandalf guida la Communauté avec une sagesse et une détermination inébranlables.

Dans la bataille du Gouffre de Helm, Gandalf arriva en tant que sauveur, menant les cavaliers d’Éomer pour libérer les assiégés. Puis, à Isengard, il confronta Saroumane, autrefois son allié, devenu un serviteur de l’ennemi. Il vainquit celui qui fut autrefois le maître de son ordre car, dans les profondeurs de la Moria, après un combat épique et sans merci contre le Balrog Fléau de Durin, il fut Libéré de son rôle de Gandalf le Gris, et renaquit sous le nom de Gandalf le Blanc, symbole d’un pouvoir renouvelé.

La guerre de l’Anneau atteignit son apogée lors de la bataille des Champs du Pelennor, où Gandalf désormais le Blanc défendit courageusement Minas Tirith contre les armées de Sauron. Enfin, au cœur de Mordor, il surveilla les derniers pas de Frodon et Sam alors qu’ils accomplissaient leur mission impossible.

Lorsque l’Anneau Unique fut détruit et que Sauron tomba, Gandalf se retrouva parmi les ruines de la guerre, guidant les peuples libres vers un avenir de paix et de reconstruction. Son devoir accompli, il retourna aux Havres Gris et quitta la Terre du Milieu, emportant avec lui les souvenirs d’une lutte épique et d’amitiés intemporelles.

Résumé plutôt complet de tous les événements de la Guerre de l’Anneau en 2*20 mn et en humour !

Ainsi s’achevèrent les chroniques du Pèlerin Gris, dont la sagesse et le courage illuminèrent les ténèbres et laissèrent une empreinte indélébile sur la Terre du Milieu. Mai cela ne fut pas sa fin, qui l’attendait de l’autre côté de la Voie Droite, à Valinor. Mais de ceci, nul écrit de hobbit ne dit rien.

Analyse du personnage

Gandalf a eu lors de son existence connue, pour faire simple, trois identités différentes, et toutes sont marquées par une forme de subtilité humble.
D’abord, Olorin fut après son apprentissage auprès des êtres les plus sages et les plus puissantes du monde (Valar-Maïa) un être qui choisit l’humilité et la discrétion au service de l’action. Il inspira les membres des peuples libres sans se montrer invisible et illuminant.

À la fin de la deuxième semaine de septembre, une charrette arrivée par la route du Pont du Brandivin traversa Belleau en plein jour. Un vieillard la conduisait tout seul. Il portait un grand chapeau bleu et pointu, une longue cape grise et un foulard argent. Il avait une longue barbe blanche et des sourcils broussailleux qui dépassaient en bordure de son chapeau. » — Le Seigneur des Anneaux — Livre I — Chapitre 1

Puis, après avoir refusé comme il le fit tout le long de sa vie, de prendre la tête de sa coalition, celle des Istari, il se dévoila aux peuples libres sous l’apparence la plus humble qui soit, celle de Gandalf le Gris, un vieillard faussement usé ressemblant à quelque part une sorte de clochard SDF puisqu’il est le seul Istari ne possédant aucune demeure et est toujours sur les routes à bord de sa fidèle charrette quant il ne chevauche pas Gripoil, reste toujours tout empli d’une volonté inébranlable, celle de pousser les peuples à montrer et commettre le meilleur d’eux-mêmes, sans cesse donnant l’exemple, la sagesse et la connaissance efficiente, choisissant systématiquement l’amitié à la manipulation ou la domination par le pouvoir.
Ce pouvoir, il démontra à plusieurs reprises cruciales, qu’il n’en manquait pas, mais il ne l’utilisa que lorsqu’il n’y avait pas d’autres moyens. Ainsi, dans les livres, il sauva Thorin et cie des gobelins à la Porte de Rubicorne en produisant un flash explosif puissant qui les abattit tous. On appris aussi qu’il se déchaina face aux Nazguls lui ayant tendu une embuscade au sommet du Mont Venteux, et il déploya toute son énergie et sa puissance mortelle face au Balrog de la Moria.

Il devint dès lors Gandalf le Blanc, ce qui lui permis de raffermir encore plus les cœurs, aidé en cela par le pouvoir amplificateur de don de courage et de volonté de l’Anneau Narya que lui confia le sage Cirdan ayant compris sa nature et sa quête, mais aussi lui permis de déployer ses forces magiques sans freins contre les sbires de Sauron, d’abord au Gouffre de Helm, ensuite sur les Champs de Pelennor et lors de la défense de Minas Tirith. Il utilisa également sa magie pour générer de la lumière dans les ténèbres dissimulante de la Moria, pour délivrer le roi Théoden de sa malédiction le laissant à la botte de Saroumane, signant la trahison de son confrère magicien, et pour empêcher Denethor II de livrer Faramir aux flammes.
Un pouvoir utilisé aux compte-gouttes donc, pour le plus souvent possible laissé les peuples libres décidés de leur chemin.

Quelque part, Gandalf œuvra donc exactement comme Iluvatar. Là où ce dernier fit appel à d’autres pour créer et peupler son monde à l’exception de ses enfants elfes et hommes bien sûr, il signa ses œuvres les plus grandes à travers ceux qu’il inspirait, qu’ils portent des noms illustres tels Bilbon, Frodon, Elrond ou encore Aragorn, ou des artisans oeuvrant en parallèle tels les Nains d’Erebor, les Elfes de Thranduil, les gens de Gondor ou encore du Nord. A travers eux, Gandalf vainquit Smaug le dragon et Sauron le Nécromancien. Et surtout permis la réunification des Terres du Milieu.
Tout cela sans porter lui-même de couronnes, et sans rien réclamer du fruit de son orgueil.

Il est donc bien l’incarnation de la raison, de la sagesse et de la Tempérance, capable d’endurer mille morts dans les geôles de la sinistre forteresse de Barad-Dûr, et de résister à l’influence centrale et corruptrice de l’Anneau Unique, à jamais restant ce qu’il n’a jamais cessé d’être, soit un serviteur du Feu Secret … si ce n’est plus, qui sait :siffle:

Ce que Gandalf se refusa de devenir – par Kevin Tavares

Ce que nous inspire à tous Gandalf

Dans les pages dorées de la légende, où le courage et la sagesse se mêlent aux chants des anciens, se dresse la figure de Gandalf, le Pèlerin Gris. Il n’est pas seulement un personnage de fiction ; il est une source d’inspiration intemporelle, un phare dans les ténèbres qui éclaire notre propre chemin à travers les épreuves de la vie.

Imaginons-nous, aux côtés de Gandalf, traversant les vastes étendues de la Terre du Milieu. Son manteau gris flotte doucement dans le vent, et son bâton solide trace un sentier invisible de détermination et de résilience. Il marche parmi les peuples libres, non pas en tant que conquérant, mais en tant que guide, un sage conseiller dont les paroles résonnent avec la profondeur d’une vérité ancestrale.

Gandalf nous inspire par sa présence rassurante et sa sagesse infinie. Face aux défis et aux dangers, il ne faiblit jamais. Que ce soit en affrontant les forces obscures de Sauron ou en guidant une humble communauté de Hobbits vers l’inconnu, Gandalf incarne le courage et la persévérance. Il nous rappelle que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lueur d’espoir, un chemin à suivre.

Il nous enseigne la valeur de la compassion et de l’amitié. Lorsque Frodo et ses compagnons se sentent accablés par le poids de leur quête, Gandalf est là pour les réconforter, leur insufflant la force de continuer. Ses mots, empreints de bienveillance et de sagesse, nous rappellent l’importance de se soutenir mutuellement, de trouver la force dans les liens que nous tissons avec ceux qui nous entourent.

Mais peut-être ce qui nous inspire le plus chez Gandalf, c’est sa capacité à voir au-delà des apparences, à déceler la grandeur dans les cœurs humbles et à croire en la possibilité d’un avenir meilleur. Il voit en un simple Hobbit, non pas une faiblesse, mais une force insoupçonnée, capable de changer le destin du monde. Cette vision optimiste et encourageante nous pousse à croire en nous-mêmes et en notre potentiel à surmonter les obstacles.

En marchant aux côtés de Gandalf, nous apprenons à affronter nos propres batailles avec courage et détermination. Nous découvrons que la véritable force réside dans la compassion, l’amitié et la résilience. Et ainsi, à travers ses actes et ses paroles, Gandalf devient bien plus qu’un personnage de fiction ; il devient une source éternelle d’inspiration, un modèle de sagesse et de courage dans notre propre voyage à travers la vie.

Lorsqu’il fut cru mort, pendant le séjour du reste de la Compagnie en Lothlórien, les Elfes chantèrent en sa mémoire :

Lamnent For Gandalf – La Communauté de l’Anneau, Livre II, Chapitre 7 : « Le Miroir de Galadriel »

Un tel personnage a irradié en vérité bien au-delà des livres, et à travers les films de Peter Jackson ou les livres de JRR Tolkien, raisonne désormais en chacun de nous ses sages conseils éternels :

Voici quelques-unes des citations les plus mémorables de Gandalf, tirées des livres et des films :

Livres :

Citation (anglais) :

« There is more in you of good than you know, child of the kindly West. Some courage and some wisdom, blended in measure. If more of us valued food and cheer and song above hoarded gold, it would be a merrier world. »

J.R.R. TOLKIEN – THE HOBBIT

Traduction :

« Il y a en vous plus de bon que vous ne le savez, enfant de l’ouest bienveillant. Un peu de courage et un peu de sagesse, mélangés à mesure. Si plus d’entre nous estimaient la nourriture, la gaieté et la chanson plus que l’or entassé, ce serait un monde plus joyeux. »

J.R.R. TOLKIEN – BILBO LE HOBBIT

N.B : dans le livre, c’est en effet Gandalf qui porte cette citation, et non pas Thorin 😉

Citation (anglais) :

« All we have to decide is what to do with the time that is given us. »

J.R.R. TOLKIEN – LORD OF THE RING

Traduction :

« Tout ce que nous avons à décider, c’est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti. »

J.R.R. TOLKIEN – LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

Citation (anglais) :

« Despair is only for those who see the end beyond all doubt. We do not. »

J.R.R. TOLKIEN – LORD OF THE RING

Traduction :

« Le désespoir n’est réservé qu’à ceux qui voient la fin au-delà de tout doute. Ce n’est pas notre cas. »

J.R.R. TOLKIEN – LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

Citation (anglais) :

« Many that live deserve death. And some that die deserve life. Can you give it to them? Then do not be too eager to deal out death in judgement. »

J.R.R. TOLKIEN – LORD OF THE RING

Traduction :

« Beaucoup de ceux qui vivent méritent la mort. Et certains de ceux qui meurent méritent la vie. Pouvez-vous leur donner ? Alors ne soyez pas trop prompts à distribuer la mort en jugement. »

J.R.R. TOLKIEN – LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

Citation (anglais) :

« The world is indeed full of peril, and in it there are many dark places; but still there is much that is fair, and though in all lands love is now mingled with grief, it grows perhaps the greater. »

J.R.R. TOLKIEN – LORD OF THE RING

Traduction :

« Le monde est en effet plein de périls, et il y a de nombreux endroits sombres; mais il y a encore beaucoup de choses belles, et bien que dans toutes les terres l’amour soit maintenant mêlé de tristesse, il grandit peut-être d’autant plus. »

J.R.R. TOLKIEN – LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

Citation (anglais) :

« I will not say: do not weep; for not all tears are an evil. »

J.R.R. TOLKIEN – LORD OF THE RING

Traduction :

« Je ne dirai pas : ne pleurez pas ; car toutes les larmes ne sont pas un mal. »

J.R.R. TOLKIEN – LE SEIGNEUR DES ANNEAUX

Citations issues des films de Petr Jackson :

Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau :

Citation (anglais)

« A wizard is never late, Frodo Baggins. Nor is he early. He arrives precisely when he means to. »

Traduction :

« Un magicien n’est jamais en retard, Frodo Baggins. Il n’est jamais en avance non plus. Il arrive précisément à l’heure prévue. »

Citation (anglais) :

« The wise speak only of what they know. »

Traduction :

« Les sages ne parlent que de ce qu’ils savent. »

Citation (anglais) :

« Even the smallest person can change the course of the future. »

Traduction :

« Même la plus petite personne peut changer le cours de l’avenir. »

Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours

Citation (anglais) :

« Look to my coming on the first light of the fifth day, at dawn look to the East. »

Traduction :

« Guettez mon arrivée au premier rayon du cinquième jour, à l’aube regardez vers l’Est. »

Citation (anglais) :

« There is always hope. »

Traduction :

« Il y a toujours de l’espoir. »

Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi

Citation (anglais) :

« End? No, the journey doesn’t end here. Death is just another path, one that we all must take. The grey rain-curtain of this world rolls back, and all turns to silver glass, and then you see it. »

Traduction :

« La fin ? Non, le voyage ne s’arrête pas ici. La mort est juste un autre chemin, que nous devons tous prendre. Le rideau de pluie grise de ce monde se retire, et tout se transforme en verre argenté, et alors tu le vois. »

Ces citations et bien d’autres capturent l’essence de la sagesse et du courage de Gandalf, que ce soit dans les écrits de J.R.R. Tolkien ou à travers les adaptations cinématographiques de Peter Jackson.

J.R.R. GANDALF

Ce qu’était Gandalf pour Tolkien :

Le nom « Gandalf » trouve son origine dans la mythologie nordique. Il est mentionné dans la « Völuspá », un poème de l' »Edda poétique ». Le nom signifie « elfe du bâton » ou « elfe avec un bâton ». Il est composé de deux éléments : « Gandr » qui signifie bâton ou baguette magique, et « Álfr » qui signifie elfe.

J.R.R. Tolkien, en tant que philologue et passionné des mythes et légendes nordiques, a emprunté ce nom pour l’un des personnages les plus emblématiques de son univers, donnant ainsi à Gandalf une aura de mystère et de sagesse qui évoque les anciennes légendes.

Tolkien a expliqué la genèse et les inspirations derrière le personnage de Gandalf à travers diverses lettres et écrits, qu’on pourrait évoquer ainsi :

Image sur une carte postale achetée par Tolkien en 1911 lors de son voyage en suisse représentant Odin et titrée Der Berggeist, qu’on pourrait traduire par L’esprit de la montagne. Tolkien a dit que c’était l’inspiration de Gandalf.

Dans les brumes de l’imaginaire, là où les légendes se forgent, J.R.R. Tolkien rêvait d’une figure sage et bienveillante. Inspiré par les vieux contes des mythes nordiques, il se souvenait du dieu Odin, personnage évoqué dans la « Völuspá », un poème de l' »Edda poétique », le maître des sagesses oubliées et des mystères insondables. La silhouette d’Odin, vieux homme barbu portant un grand chapeau et un bâton, commença à tisser les premiers fils de ce qui deviendrait Gandalf.

Odin, ce dieu voyageur, parcourait les mondes, dispensant sagesse et conseils aux âmes égarées. Tout comme lui, Gandalf se devait d’être un guide, un mentor, quelqu’un qui inspire et éclaire le chemin des héros de la Terre du Milieu. La vision de Tolkien s’éclaircit : Gandalf serait un être venu des terres immortelles de Valinor, envoyé par les Valar pour apporter espoir et lumière en ces temps obscurs.

Les légendes racontent qu’Odin, pour acquérir la connaissance des runes, s’était suspendu à l’arbre Yggdrasil, sacrifiant une partie de lui-même pour le bien commun. De même, Gandalf, dans un acte de courage suprême, affronta le Balrog dans les profondeurs de la Moria, renaissant ensuite plus puissant sous le nom de Gandalf le Blanc. Leur sacrifice et leur résilience sont les traits d’une véritable sagesse.

Ainsi forgé dans le creuset des influences mythologiques, littéraires et personnelles, le nom « Gandalf », qui signifie « elfe du bâton » en vieux norrois, s’imprima dans son esprit, et une idée commença à germer.

Tolkien, en tant que philologue passionné, aimait explorer les langues anciennes et les mythologies.

Les noms des personnages du Seigneur des Anneaux sont un exemple frappant de l’influence de la mythologie nordique. Frodon, qui signifie « sage » en vieux norrois, est un nom qui rappelle celui de Freyr, le dieu de la fertilité et de la paix. Gandalf, quant à lui, est inspiré d’Odin, le dieu suprême de la mythologie nordique. Comme Odin, Gandalf est un sage qui sait tout sur le monde qui l’entoure, et qui est capable de se transformer en différentes formes. Les noms des autres personnages, comme Aragorn, Boromir, Éomer, Théoden, Legolas et Gimli, ont également des racines nordiques.

Les créatures fantastiques du Seigneur des Anneaux sont également une référence à la mythologie nordique. Les Ents, par exemple, sont des arbres géants qui protègent la forêt, et qui pourraient être inspirés de Yggdrasil, l’arbre cosmique de la mythologie nordique. Les dragons, quant à eux, sont des créatures qui sont présentes dans de nombreuses mythologies, mais leur apparence dans Le Seigneur des Anneaux rappelle particulièrement celle de Níðhöggr, le dragon qui ronge les racines de Yggdrasil.

Certains pensent que le Balrog, que Gandalf affronte dans la Moria, pourrait être basé sur Surtr, un grand géant du feu qui est destiné à brûler une grande partie du monde pendant le Ragnarok.

Surtr, une inspiration possible des balrogs

Les lieux de l’univers de Tolkien sont par ailleurs, eux aussi, inspirés de la mythologie nordique.
La Terre du Milieu est similaire à Midgard, le monde habité par les humains dans la cosmologie nordique, entouré par neuf mondes différents, chacun d’entre eux étant peuplé par différents êtres surnaturels. La Terre du Milieu est divisée en plusieurs régions et territoires, chacun étant habité par divers peuples, tels que les humains, les elfes, les nains, les hobbits et les Ents

La Moria, par exemple, est une cité naine qui rappelle la mythologie de l’Alfheim, le monde des elfes. La ville d’Edoras, quant à elle, est inspirée de la ville d’Odense, qui est le lieu de naissance d’Hans Christian Andersen, un écrivain danois qui a grandement inspiré Tolkien.

L’effondrement du pont dans la Moria dans lequel on les voit tomber au centre de la Terre, fait référence à l’effondrement du pont arc-en-ciel Bifrost entre Asgard et Midgard lors du Ragnarok.

Andvaranaut est l’anneau du nain Andvari, un personnage important dans la légende du trésor des Nibelungen. Selon la légende, l’anneau a le pouvoir de rendre son propriétaire invisible et de le protéger contre les attaques ennemies.

Dans le Seigneur des Anneaux, l’Anneau Unique est également un anneau magique qui confère à son porteur des pouvoirs incroyables, tels que l’invisibilité et la domination sur les autres anneaux de pouvoir. Toutefois, l’Anneau Unique est aussi un objet maléfique, qui est capable de corrompre ceux qui le portent et de les pousser vers le mal.

Nous avons aussi l’anneau d’Odin appelé Draupnir, cette bague d’or fabriquée par les nains était considérée comme le plus bel anneau jamais créé, et avait la particularité d’être magique. Tous les neuf jours, il produisait huit autres anneaux tout aussi beaux, assurant ainsi la continuité de la richesse d’Odin.

Ce bijou légendaire a même inspiré l’un des kennings (figure de style où l’on remplace un mot par une périphrase métaphorique) pour désigner l’or, à savoir « la précieuse sueur de Draupnir ». Ce terme aurait peut-être inspiré J.R.R. Tolkien dans la création de son personnage de Gollum, qui considère l’anneau du Seigneur des Anneaux comme son « précieux ». Cette référence à la sueur de Draupnir est d’ailleurs présente dans la trilogie cinématographique, où Gollum mentionne la sueur de l’anneau.

Tout comme l’anneau d’Odin, l’anneau du Seigneur des Anneaux est un objet de convoitise qui procure à son propriétaire un grand pouvoir, mais qui peut également corrompre son âme. La référence à la sueur de Draupnir par le personnage de Gollum souligne cette fascination malsaine pour l’or, qui peut conduire à la destruction de l’homme.

Gandalf, le magicien mystérieux et puissant, naquit de cette fascination pour les récits anciens. Cependant, ce n’était pas seulement les mythes nordiques qui influencèrent Tolkien. Il s’inspira également de la figure archétypale du « sage guide » présente dans de nombreuses cultures et traditions littéraires, tel que Merlin l’enchanteur dans la plupart des récits arthuriens à la fois dans sa nature jeune, où il était un combattant aguerri, et vieille, apparence que la pop culture lui donne le plus souvent.

« Sans lui parler, je me penchais vers lui, je pris son pinceau, et j’effaçais l’oiseau »
Gustave Doré a imaginé Merlin tel un vieux sage éduquant Arthur, inculquant au futur roi les fondements du savoir.

Il a aussi et surtout pour nous tous le statut double de père et de grand-père, l’incarnant presque dans notre propre famille de ce fait. Il a en plus de ces natures plus ou moins évidentes ou inconscientes celle d’une sorte de Père Noël, figure tellement importante et influente pour Tolkien qui lui a même fait écrire des lettres à ses enfants. Certainement, il avait quelque part Gandalf dans son esprit lorsqu’il le dessinait … Ne combattait-il pas avec son ours lui aussi des gobelins, au grand amusement de ses chérubins ?

Les lettres de Gandalf…

En réfléchissant à la façon dont Gandalf pourrait s’intégrer dans son univers fantastique, Tolkien imagina un être venu des terres immortelles de Valinor, un Maia envoyé par les Valar pour aider les peuples libres de la Terre du Milieu. Il lui donna le nom d’Olorin, un esprit sage et compatissant, avant qu’il ne prenne l’apparence d’un vieil homme sous le nom de Gandalf.

Voici un extrait d’une lettre de J.R.R. Tolkien où il évoque son personnage de Gandalf :

Dans une lettre à W.H. Auden datée du 7 juin 1955, Tolkien écrit :

« Je pense que Gandalf est un personnage qui a évolué de manière assez naturelle. Il est en partie inspiré par Odin, le dieu nordique, mais aussi par des figures de sagesse et de bienveillance que l’on retrouve dans de nombreuses traditions. Gandalf représente la sagesse, le courage et la compassion, des qualités essentielles pour guider les héros de la Terre du Milieu. Son rôle est de fournir des conseils et de l’inspiration, tout en restant humble et discret. »

Tolkien expliqua dans ses lettres que Gandalf représentait la sagesse, le courage et la bienveillance, des qualités essentielles pour guider les héros de la Terre du Milieu. Le personnage de Gandalf devait incarner l’espoir et la lumière dans un monde souvent plongé dans les ténèbres. Son apparence de vieil homme aux cheveux gris et à la barbe argentée évoquait l’image traditionnelle du sage, mais avec une profondeur et une complexité supplémentaires.

« Etrangeté » par J.R.R. Tolkien, vers 1912[/url] – semble être considéré par le Tolkienestate comme étant une représentation personnelle d’un proto Gandalf.

L’idée de Gandalf prit également forme à partir de l’expérience personnelle de Tolkien. En tant que vétéran de la Première Guerre mondiale, Tolkien avait vu les ravages de la guerre et l’importance de la résilience et de la camaraderie. Gandalf, avec son rôle de guide et de mentor, symbolisait la force intérieure nécessaire pour surmonter les épreuves les plus sombres.

Ainsi, dans le creuset des influences mythologiques, littéraires et personnelles, Gandalf, le Pèlerin Gris, émergea pour devenir un phare d’espoir et de lumière, guidant les peuples libres dans leur lutte contre les ténèbres de Sauron. Il devint une figure emblématique, un pilier de l’univers de Tolkien. Sa sagesse, son courage et sa compassion furent des éléments clés de l’épopée de la Terre du Milieu, inspirant des générations de lecteurs à travers le monde.

Illustrations de Gandalf